m--de in France
très belles aiguilles en bois de rose chez Alysse créatrions
qui je l'espère m'en pardonneront l'emprunt en échange de la pub ;-)
j’adore Jacques Dutronc à qui j’emprunte ce titre, mais là n’est pas le propos, même si ma prose du jour est bien dans le ton du personnage, un tantinet Rock n’ roll et politiquement incorrecte.
A défaut de vous parler musique je vous propose un petit comparatif au sujet des… aiguilles à tricoter circulaires. Les non aficionados ne sont pas obligés de décrocher tout de suite, ça peut s’étendre à bien d’autres choses :-))
L’outil en question est pratique, moderne, voire révolutionnaire en regard des origines tricotesques et peut rendre de fabuleux services.
A condition d’être conçu correctement. En France* et hors des nouvelles possibilités d’achat online, on ne trouve que des trucs dont les pointes piquantes s’émoussent vite en faisant apparaître un métal oxydable sous le revêtement gris (elles sont moches avec ça !), pourvues de câbles en plastique rigide – le « sans mémoire de forme », ils connaissent pas ! – dont les jointures sont une horreur et un danger évident pour les mailles censées y glisser. Au sujet du câble ajoutons que jusqu’à il y a peu de temps il n’était pas possible d’en trouver d’une autre taille que le standard 80 cm. Avec ça allez tricoter des chaussettes ou des gants, mieux et plus confortablement que sur un jeu de 5 aiguilles double-pointes ! Oui mais là il faut dire aussi que les géniales méthodes du magic loop et du travail en cercles parallèles sur 2 circulaires, ça non plus le tricot français ne connait pas.
Hors de nos frontières on trouve des petits bijoux d’ingéniosité, en couleurs et de tailles diverses... et beaucoup moins cher !!!
Ceci expliquant cela, les tricoteuses françaises ont un retard phénoménal. Comment mettre en pratique des techniques absentes des parutions françaises (livres d’apprentissage, revues, magazines de modèles) avec, en prime, un matériel inadapté ?
Et si ça n’était qu’au sujet des aiguilles à tricoter ! Hélas on peut faire le même constat à propos des aiguilles à coudre, des fils en tout genre (sauf peut-être les célèbres produits DMC mais justement, l’entreprise est en dépôt de bilan) mais aussi à nombre d’autres produits dans le domaine de l’outillage (clés, tournevis…) par exemple.
Alors quoi ? On ne sait pas faire ? Si on n’a pas eu la meilleure idée au départ est-on obligés de persister dans l’erreur durant des décennies ? C’est là le défaut majeur de notre commerce** : l’habitude et le manque de réactivité. Pourquoi changer ce qu’on continue de vendre… à celles et ceux qui ne savent pas (et qui n’ont pas internet !).
Moi je veux bien participer à l’effort national et sauver l’économie française et le petit commerce, mais qu’ils fassent un effort aussi !
(*) ce qu’on trouve en France n’est pas forcément – et même rarement - made in France : en boutiques la marque la plus répandue est Pony, fabriqué en Inde (dans les diverses enseignes du territoire ce sont les mêmes, vendues sous des labels maison). Un peu mieux : on commence à trouver Clover, consonance anglaise mais fabrication japonaise. Ailleurs et parmi les meilleurs : Addi, marque allemande fabriquée en Allemagne ainsi que Drops, commercialisé en Scandinavie mais de même facture que la précédente. Il y a aussi Britanny, très bien aussi, que je suppose britannique mais je n’en ai pas la preuve sous les yeux alors, à vérifier.
(**)Attention, je ne parle pas de la capacité à créer ou produire mais bien des choix de distribution et de commercialisation de la part de nos revendeurs (boutiques de laine, supermarchés spécialisés ou non).