Autan
un petit écrit poussiéreux mais de saison
Il fait chaud, le vent tiède balaye les feuilles et fait voler la poussière. C’est presque un sirocco. Ici, on l’appelle le vent d’Autan. Le vent qui rend fou. Ecoute ce souffle. Ca parle de brûlures, d’éternité et de jouissance. Ca raconte les sens. Et l’insensé de la torture. Regarde. Ca vient du ventre de l’obscur. Les horizons séparent les parallèles, celle qui ne se rencontrent jamais. La ligne claire n’existe pas. Le futur s’écrit avec un râteau à douze dents : une griffure moqueuse qui se fout des carcans. Entend. La signature dément toute légitimité, dans ce ressac assourdissant. C’est fou. C’est tout. C’est rien, juste mon âme qui cherche à s’expliquer avec la tienne.
Mais le vent s’en fout.
déjà paru ailleurs